Fruit d’un agglomérat de constructions décalées dans le temps, l’angle de l’îlot formé par la rue William Thomi et l’avenue Mayor-Vautier présente une situation urbaine ambiguë, limitant grandement les possibilités de densification de la parcelle. Le projet prend le parti de compléter l’îlot en reconstruisant les immeubles Mayor-Vautier 15 et 17-19, afin de clarifier la situation urbaine actuelle sur la base d’un projet unitaire. En cohérence avec le plan directeur communal, la construction de la limite de l’îlot identifie clairement la cour comme un espace semi-privatif à disposition des locataires de l’îlot, et non comme une extension de l’espace public.
La volumétrie cherche un équilibre entre densification urbaine et intégration dans le contexte bâti, de par l’articulation entre les différentes hauteurs des corps de bâtiment et la recherche d’un traitement de façade homogène. La distinction entre intérieur et extérieur ressort de l’opposition entre une façade urbaine lisse et une façade sur parc caractérisée par les nombreux décrochements des prolongements extérieurs pour que chaque logement bénéficie d’un dégagement et d’une absence de vis-à-vis direct.
Le maintien des locataires dans l’immeuble pendant toute la durée du chantier a demandé la mise en place de certaines mesures spéciales (amiante) ainsi qu’une intervention par étapes.
Plus qu’une simple cour, le « cœur d’îlot » devient l’espace de référence pour l’ensemble de ces appartements. Il est traité comme un parc piéton végétalisé favorisant les interactions sociales où se côtoient cheminements d’accès, aire de jeux pour enfants, mobilier urbain, etc. La géométrie morcelée des façades donnant sur cet espace ainsi que le traitement ouvert des prolongements extérieurs renforcent ce caractère convivial.
