La forte diversité des éléments programmatiques prévus par le cahier des charges (appart-hôtel, parking, policlinique, logements, commerces) et leur répartition par lots soulève la question de la cohérence de l’ensemble bâti. Pour éviter une fragmentation trop importante, les lots des principaux investisseurs sont regroupés et séparés du parking centralisé par une grande esplanade formée de la placette publique et du terrain de sport. Répartis le long de la rue piétonne depuis la placette publique jusqu’à l’Avenue des Plaines-du-Loup, les lots sont divisés en bâtiments distincts et positionnés en fonction de leur contexte immédiat : visibilité et accessibilité de l’appart-hôtel depuis l’Avenue des Plaines-du-Loup, proximité de la policlinique avec le parking, etc. Des synergies entre les programmes sont recherchées tant au niveau des espaces collectifs que des éléments de liaison.
Le projet cherche à rendre lisible à plus petite échelle le concept de suture entre les quartiers avoisinants, tout en proposant à chaque investisseur des conditions similaires en termes d’habitabilité, d’orientations et d’espaces extérieurs. Loin d’être pensée comme un assemblage de bâtiments distincts, la masse bâtie regroupant les trois premiers lots est traité comme un ensemble homogène qui réagit de manière cohérente à son contexte.
Le long de la rue piétonne, les lots sont répartis en plusieurs bâtiments contigus relativement bas s’adaptant à la topographie. La géométrie fragmentée des façades forme une séquence cherchant à dialoguer avec l’animation de la rue : retraits signalant les entrées, redents ouverts sur des avant-jardins, décalages verticaux, etc. Ouvert sur la placette publique, ce front bâti va au contraire s’épaissir le long de l’Avenue des Plaines-du-Loup, comme pour préserver l’intérieur de la pièce urbaine de l’agitation de la ville.
Derrière ce front bâti, et répartis sur la longueur du périmètre, des bâtiments en « barres » s’implantent perpendiculairement à la rue piétonne et jusqu’en limite de parcelle nord-ouest. Plus ou moins éloignés entre eux en fonction de leur hauteur, ces éléments s’adaptent à la forme du terrain et aux besoins des différents programmes. La régularité de leur géométrie et leur orientation est-ouest permet une grande liberté dans l’aménagement de typologies.
Accessibles depuis la rue par des passages couverts, des cours semi-privées prennent place entre les bâtiments et accueillent des activités en relation avec chaque lot (espaces extérieurs des CAT, aires de jeux, terrasses privatives d’appartements, etc.). Complètement dégagées au nord-ouest, ces cours profitent d’un ensoleillement suffisant en raison de la faible hauteur du front bâti longeant la rue.
