La configuration longue et étroite de la place résulte de la nature linéaire du réseau ferroviaire ainsi que de la topographie des lieux. Située à l’origine hors les murs, elle fut rapidement absorbée par le tissu urbain dans lequel elle figure aujourd’hui comme une sorte de barrage et d’obstacle à franchir dans le sens nord-sud par des passages obligés.
Le rassemblement et la hiérarchisation des nombreux flux de circulation de véhicules et de piétons passait par la recherche d’une conception apte à scinder les zones est et ouest pour diminuer l’effet allongé du site et de la dilater en son centre pour y créer des aires de dépose et d’échanges marquées de divers édicules et d’une arborisation susceptibles de définir des espaces plus conviviaux.
L’ensemble repose également sur la volonté de diminuer le trafic de transit et les mouvements d’aller et retour au centre de la place par la création de deux zones de dépose rapide avec dispositif de rebroussement, de voies réservées aux bus sur chaque rive de la place, l’achèvement du jeu de passages piétons souterrains existants et l’amélioration de leurs accès au sud, enfin l’augmentation générale des surfaces destinées aux piétons.
Au niveau des éléments structurants de la place, qu’il s’agisse des pavillons, des abris bus, des barrières, des mats d’éclairage, la recherche d’une expression commune des détails constructifs contribue à la perception unitaire de cet espace urbain lui conférant une cohérence d’ensemble.
Au delà de l’intervention concernant la place, la zone sud de la gare a fait l’objet de nombreuses restructurations dont l’élargissement de la sortie Saugettes, la création d’une marquise, l’arborisation et la création d’un square à la rue du Simplon ainsi que la refonte des zones de stationnement et des trottoirs au droit du contact avec le Boulevard de Grancy.